Alain Prost 2014

Alain Prost 2014

 

 

Formule E. Alain Prost : «La F1 doit rester le summum de la technologie»

 

Formule E. pour Alain Prost en 2014

Alain Prost, patron de l'écurie française e.dams-Renault, mise sur la Formule électrique.

Alain Prost, patron de l’écurie française e.dams-Renault, mise sur la Formule électrique. |(REUTERS/Jason Lee)

Le championnat du monde de Formule E, aux voitures fonctionnant à l’énergie électrique, est lancé ce samedi à Pékin, en Chine. Patron de l’équipe 100% française e.dams-Renault, dont l’une des deux monoplaces est pilotée par son fils Nicolas, s’est particulièrement investi dans le développement de cette FE. Est-elle capable de concurrencer la Formule 1 ? L’ancien quadruple champion du monde de F1 estime que la comparaison est difficile entre les deux événements même si le nouveau championnat se veut à tous points de vue révolutionnaire.
Pouvez-vous décrire l’état d’esprit avant le lancement de ce nouveau championnat ?
ALAIN PROST. L’état d’esprit, on est en même temps très excité, très prudent et dans l’expectative, quelque chose de très nouveau qu’on ne connaît pas, ne maîtrise pas totalement. Donc beaucoup de prudence et d’humilité. Nous avons le sentiment d’être les pionniers dans une disponible, ce qui est très sympa.La Formule E peut-elle à plus ou moins long terme supplanter la Formule 1 ?
C’est une question qu’on me pose régulièrement. Pour moi, ce sont deux catégories totalement différentes et je serai le premier à ne jamais les opposer. La F1 doit rester le summum de la technologie dans l’absolu. La FE c’est l’électrique et le développement de cette technologie à travers cette nouvelle discipline.

Les paddocks de F1 sont-ils inquiets ? Comment regardent-ils la naissance de cette Formule E ?
A l’annonce il y a 2 ans, comme souvent, ils ont pris ça un peu de haut et maintenant ils regardent avec un grand intérêt suite à l’engouement derrière cette discipline. Eux-mêmes ont fait un grand pas sur une technologie très innovante en F1. Ils nous regardent de manière très attentive, c’est certain.

La 5e date de la saison reste à attribuer. Pourquoi ? Les grandes villes attendent-elles de voir comment cela se passe à Pékin ?
La course de Rio a été annulée par soucis d’organisation. Pour une première année, il faut être prudent d’organiser cela dans les meilleures conditions possibles.

Quel serait votre message à l’attention de Paris pour convaincre la capitale d’organiser une manche de Formule E ?
La France a toujours été un pays de l’automobile. Toujours été et se veut de plus en plus le pays de l’innovation. On a un constructeur automobile, Renault, qui déjà fait le pari électrique depuis plusieurs années. Il y a maintenant plusieurs constructeurs qui travaillent sur des développements électriques présents directement ou indirectement en France. Nous étions les premiers avec Vélib’ et Autolib’. Ce serait donc logique d’avoir une course automobile à Paris, ce n’est même pas normal qu’elle ne soit pas déjà organisée.

La Formule E est-elle la course automobile de demain ?
La FE n’est pas qu’une course automobile. Je la considère vraiment à part à ce niveau. J’espère qu’elle sera toujours vue comme une course qui privilégie le développement de cette technologie. C’est à ce niveau un réel banc d’essai. C’est une course «utile» et pas uniquement un spectacle.

Se sent-on pionnier de quelque chose qui deviendra la norme d’ici peu de temps ?
On est certainement dans ce domaine les pionniers en utilisant justement la compétition comme un moyen d’aller plus vite dans le développement et donc d’aider cette technologie. Si l’on voit que cela peut la faire progresser très vite et accélérer ce processus de développement pour les villes, nous pourrons en être très très heureux.

Source: Le parisien

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