Wolff – Le fiasco des qualifications ? « De la folie »

La Formule 1 peine à résoudre le problème qu’elle a elle-même créé autour du format des qualifications, au grand dam de Toto Wolff, directeur de la compétition chez Mercedes.

Bernie Ecclestone, Jean Todt et les écuries se sont rencontrés dimanche matin à Bahreïn pour décider de la meilleure alternative au format à élimination qui a été critiqué de toute part.

Bien que les équipes souhaitent revenir au format qualificatif de 2015, Ecclestone et Todt y opposent leur veto, estimant que la F1 ne peut faire machine arrière. Les deux hommes souhaitent l’introduction d’un format de temps cumulés, où le chrono de chaque pilote serait la somme de ses deux meilleurs tours dans chaque partie des qualifications.

Wolff, qui disait à Bahreïn que quiconque freinant l’abandon des qualifications à élimination devrait être crucifié dans le paddock, est exaspéré par la situation.

« Une explication simple ? » répond-il lorsqu’on lui demande pourquoi la F1 ne peut se mettre d’accord sur un format de qualifications. « C’est de la folie. »

Des intentions cachées

Nombreux sont les habitués du paddock de la F1 qui croient que le désordre qui entoure les qualifications n’est que le reflet des intentions politiques cachées de Todt et Ecclestone, qui utiliseraient ce problème pour remporter leur bras de fer avec les équipes.

Selon Wolff, ces « intentions cachées » jouent un rôle dans la situation, surtout parce que les équipes sont unies quant à la marche à suivre.

« Nous avons exprimé notre opinion », souligne l’Autrichien. « Toutes les équipes sont d’accord pour dire qu’il faut revenir à 2015. Mais il y a diverses intentions cachées et ce n’est pas si simple, donc je ne peux pas vous dire [ce qui va se passer]. La dernière fois que je l’ai fait, j’avais complètement tort. »

Est-ce vraiment nécessaire ?

Christian Horner, directeur de Red Bull Racing, déclare qu’il est trop tôt pour prédire si tout le monde acceptera le système de temps cumulés. Une décision devrait être prise d’ici jeudi.

Le Britannique se demande toutefois s’il est nécessaire de toucher aux qualifications, vu les courses passionnantes qui ont eu lieu à Melbourne et à Bahreïn.

« Nous verrons ce qui se passera », déclare-t-il pour Motorsport.com. « La FIA va faire circuler un premier jet de la réglementation, nous allons l’étudier, puis nous prendrons une décision lors du vote. Mais avec deux très belles courses… avons-nous vraiment besoin de trop trafiquer les qualifications ? »

Horner a également souligné que le besoin de chambouler la grille avait été affaibli par le fait que a nouvelle réglementation concernant l’utilisation de l’embrayage au départ apporte déjà une dose d’imprévisibilité.

« Je pense que l’une des grandes incertitudes est le départ, et la palette unique semble avoir fait une grande différence. Cela s’aplanira sans aucun doute au fur et à mesure que les gens peaufinent leurs départs, mais nous verrons. »

Soutien de Ferrari

Ferrari avait accepté l’introduction des qualifications à élimination avec réticence, mais le directeur d’équipe Maurizio Arrivabene a exprimé son soutien envers ce format de temps cumulés.

« Nous avons fait cette longue réunion et une porte est en train de s’ouvrir », déclare l’Italien. « Nous devons travailler sur la proposition de la FIA. Tout le monde comprend que ce format n’est pas idéal. Il faut discuter et travailler sur la proposition qu’il nous ont faite, qui n’a pas l’air si mauvaise. »

Avec Jonathan Noble

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